Il est indéniable que des mesures correctives doivent être prises pour restaurer la crédibilité du Conseil présidentiel, fragilisé par des scandales de corruption. Toutefois, vouloir tout détruire pour des intérêts mesquins est non seulement indécent mais également révoltant. Rien ne garantit que ceux qui réclament cette table rase cherchent véritablement à conduire le pays vers un avenir meilleur.
Beaucoup de ceux qui prônent cette option périlleuse ne semblent motivés que par leur soif de pouvoir, après en avoir été écartés. Personne n’est dupe.
Cependant, Leslie Voltaire, président du CPT, porte une responsabilité historique. Il doit entreprendre les réformes nécessaires pour restaurer l’image et la crédibilité de cette institution, dont la mission essentielle est de mener Haïti vers des élections transparentes et crédibles, et ainsi mettre fin à cette interminable transition.
Les acteurs politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, doivent se montrer à la hauteur de leurs responsabilités. L’heure est grave, et seul un engagement sincère et patriotique pourra redresser le pays.